dimanche 17 août 2014

La course contre la montre

Une fois le diagnostic posé, il faut dépasser sa peur, son inquiétude afin de se reprendre en main. J'ai eu assez vite le sentiment qu'il n'y avait plus une minute à perdre et que seul un esprit concentré sur la guérison pouvait me permettre de m'en sortir. 
Qu'allait être la suite? 
Le remplaçant de ma généraliste, après m'avoir réconforté au bout du fil, me demanda de venir immédiatement à son cabinet. Je laissai mon bureau dans la précipitation, informant mon Directeur et ma collaboratrice de ce que je venais d'apprendre après avoir pleuré dans leurs bras. Il fallait que ça sorte. A ce moment précis, je crois que je n'avais besoin que d'une personne: ma mère. Mais je me refusais à lui en parler sur l'instant. Mon compagnon fût mon refuge.

Les jours et les semaines qui suivirent ne furent qu'examens et contrôles: échographie abdominale, radiographie thoracique, nouvelles biopsies du sein droit, biopsies du sein gauche, IRM. Une valse de rendez-vous qui peut vous paraitre interminable mais nécessaire. Quelle attente! Quelle supplice! Savoir que vous avez ce mal qui vous ronge de l'intérieur et qu'on ne peut vous l'enlever là, maintenant, tout de suite, sans attendre. D'examens en examens, de reports de staffs en reports de staffs, mettant mes nerfs et ceux de mes proches à rude épreuve, j'ai été fixée sur mon sort. Le verdict là aussi était clair: "Je vous conseille de procéder à une ablation de votre sein car votre tumeur est assez agressive". 
Sous des airs de proposition, je ne sentis pas que j'avais vraiment le choix. Paradoxalement, cette nouvelle annoncée en présence de ma mère, ne m'a pas fait vaciller. Il s'était passé près de 2 mois entre l'annonce de mon cancer et ce nouveau rendez-vous. Le temps suffisant de choisir, à mon sens, ce qui me permettrait d'augmenter mes chances de rester en vie. A 37 ans, j'avais envie de VIVRE!
Encore tellement de choses à voir, à faire, d'amour à donner et à recevoir.
Je poussai la décontraction à demander qu'on m'enlève l'autre sein en même temps, ce qui n'était pas envisageable. Une chose à la fois!

Le 7 novembre 2013, je suis rentrée à l'hôpital de la MFME (Maison de la Femme, de la  Mère et de l'Enfant) pour une mastectomie. 
Tic-tac, tic-tac...
C'est sûr, je ne serai plus comme avant. 

Juste avant d'aller au bloc, confiante en la vie

3 commentaires:

  1. pas de mots après la lecture de ce post, juste un SUPER avec le pouce tout comme toi même sur cette photo !

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  2. Bonsoir rozze, ton blogg est très intéressant. Tout d'abord je te félicite pour ton courage et la force que tu as pour combattre cette maladie. Moi aussi cela fait tout juste un an que j'ai subi une tumerectomie à l'hôpital bégin et suivi pour les séances de radiothérapie à val de grâce. Effectivement ce n'est pas toujours facile l'essentiel est d'être bien entouré. Bonne continuation et gros bisous.

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    1. Merci beaucoup. Oui l'essentiel c'est d'être bien entouré et de ne rien lâcher. Les situations auxquelles ont est confrontées dans le cadre du cancer du sein ne sont jamais faciles mais, il ne faut JAMAIS perdre espoir. Bon courage à toi et que le meilleur!

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